Contre les moustiques : luttons ensemble !

Le département de la Hte-Garonne est particulièrement exposé à la présence du moustique tigre. L'Agence Régionale de Santé (ARS) indique que l'éradication n'est techniquement pas envisageable à l'échelle d'un territoire et en appelle à la vigilance citoyenne.
L'ARS recommande la lutte préventive, la lutte contre les maladies transmises par le moustique et la mobilisation citoyenne.
Depuis 2020, l'ARS travaille avec l'entreprise Altopictus pour la surveillance entomologique permettant de réagir en cas de foyers avérés de maladies transmises par les moustiques.
L'ARS réserve les applications d'insecticides à la seule élimination directe des moustiques adultes autour des cas d'une maladie transmise par les moustiques et limitant ce traitement à un rayon de 150 m autour des lieux fréquentés par les malades.
À L’ÉCHELLE DU CITOYEN, LIMITER LA PRÉSENCE DU MOUSTIQUE EST POSSIBLE.
Les actions débutent dès l'hiver, avec l’installation d'abris à chauve-souris ; un plan vous est proposé au bas de cette page.
Par ailleurs, au printemps et en été, il est nécessaire de veiller à supprimer les eaux stagnantes dans lesquelles cet insecte a l’habitude de pondre : coupelles sous les pots, creux d’arbre, pneus usagés, vases, jouets, bidons, bâches, poubelles à ciel ouvert, brouettes, canalisations d’eaux usées, gouttières bouchées, et de manière générale, tout objet (même petit) susceptible de retenir de l’eau de pluie.
Découvrons les chauves-souris prédatrices naturelles du moustique
La chauve-souris, un animal nocturne qui voit avec ses oreilles. Environ 800 espèces vivent de nuit. La journée, dans leur abri, les chauves-souris absorbent, grâce à la chaleur, toute l’énergie nécessaire à la chasse nocturne. La chauve-souris arrive à se déplacer de nuit grâce à l’écholocation. Elle émet des ultrasons. Ce système comparable au sonar leur permet de reconnaître leur position mais aussi, en cas de chasse, la taille de la proie. La chauve-souris mange, par nuit, près de la moitié de son poids en insectes. Elle peut capturer jusqu’à 20 insectes à la minute. Ce petit mammifère fait souvent l’objet de rumeurs peu flatteuses. Mal aimé car méconnu, on raconte bien des histoires sur cet animal : il suce le sang en mordant dans le cou tel un vampire, s’accroche dans les cheveux, porte malheur... Mais lorsque que l’on apprend à le découvrir, on se rend compte qu’il est exceptionnel et qu’il nous est bien utile.
Pour vous réconcilier avec ces petites bêtes, voici les choses à savoir
On compte près de 1 400 espèces différentes : Grand rhinolophe, Barbastelle d'Europe, Petit murin, Grande noctule, Pipistrelle commune, Oreillard roux...
Nombreuses personnes pensent que la chauve-souris a des liens de parenté avec la souris. Mais ce n’est pas le cas, elle n’est pas un rongeur. Elle doit son nom à une mauvaise traduction à l’époque des Romains. Il semblerait qu’à cette époque elle portait le nom de cawa sorix, la « chouette-souris » car elle ressemblait à une souris et elle volait la nuit. Mais le terme « cawa » s’est transformé en calva qui signifie « chauve ».
Des animaux menacés mais protégés par la loi
De nombreux facteurs menacent ce petit mammifère :
- la suppression des gîtes,
- les produits toxiques, comme les pesticides ou le traitement des charpentes,
- la transformation de leur domaine de vie (réseau routier qui se densifie, abattage des arbres, destruction des haies,
- mortalité directe par l’homme (chasse, éoliennes, animaux domestiques comme le chat,...)
Heureusement, en France, toutes les espèces de chauves-souris sont protégées par la loi de 1976 sur la protection de la nature, article L.411-1 du Code de l’Environnement. Il est interdit de leur nuire car elles sont garantes de la qualité des milieux naturels : elles mangent les insectes, leur guano (compost résultant des accumulations d’excréments sur le sol) peut servir d’engrais.
Maintenant que les chauves-souris n’ont plus de secret pour vous et que toutes les appréhensions ont disparu, accueillez-les chez vous !
Construire un gîte à chauves-souris
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type de bois : épais (2 cm au moins) et résistant. Il faut que le gîte soit étanche. Il doit aussi être un bon isolant aux variations des températures. Il faut laisser les bois brut et naturel. Il est possible de créer des stries à l’intérieur du gîte. Elles serviront aux chauves-souris pour s’accrocher. Ne pas utiliser du bois traité. Les solvants et vernis seraient nocifs pour les occupants.
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orientation : il est préférable de placer le nichoir direction sud /sud-est Il doit être au maximum abrité de la pluie et du vent. Aussi même si nos petits mammifères aiment la chaleur en journée, il ne faut pas un soleil direct sur l’abri.
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hauteur minimum par rapport au sol : 4 à 5 mètres.
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l’entrée du gîte doit se situer sur le bas du nichoir et ne doit pas dépasser 1.5 à 2 cm de largeur. Au risque d’être délaissé si l’ouverture est trop importante.